[40k]récit, je crois, vu que c'est la section...

Vous savez quoi faire....

Une nouvelle giclée de terre vint fouetter le visage de Mika. Peu soucieux de cet embêtement mineur, il se contenta d’essuyer sa visière et de continuer sa progression le long de la butte de terre, surveillant tout autant l’état de ses hommes que les tireurs ennemis qui leur faisaient face.
Le vacarme de l’artillerie l’obligeait presque à hurler pour se faire entendre. Fort heureusement, il n’avait pas à subir de pilonnage direct, du moins pour le moment. Il ne connaissait rien de pire que l’artillerie.
La position était sans cesse mitraillée, mais la butte de terre absorbait chaque tir ennemi. Cependant, Mika savait que rester ici signifiait s’exposer à une percée, et le corps à corps, tout comme l’artillerie, ne faisait pas partie de ses passions. Mais il devait attendre un ordre pour se lancer plus en avant, ordre qui ne venait pas, d’ailleurs. La rareté des communications lui avait fait craindre le pire, mais régulièrement, son supérieur direct le contactait pour s’enquérir de leur situation, pas fameuse en vérité.

A nouveau, de sourdes et lointaines détonations vinrent s’ajouter au vacarme incessant des bolters lourds et des autocanons qui leur faisaient face. Rien de bien rassurant, certes, mais en état de siège, les munitions de l’ennemi ne sont pas infinie, loin de là.
Mika atteint la limite de la butte, par là où il allait devoir, avec ses hommes, traverser un véritable couloir de tir.
-Comment cela se présente ? demanda-t-il au soldat le plus proche.
-S’ils continuent comme ça, on passera pas les trois premiers mètres de ce passage. Et autant dire qu’ils n’ont pas l’air de vouloir cesser de nous allumer pour le moment.
Que suggérez-vous, Sergent ? interrogea le vétéran.
-Attendre, mais ça risque d’être long.
Mika se retourna vers le radio.
-Pas de nouvelles ?
-Ca ne devrait pas tarder. L’état major vient d’envoyer deux pelotons vers des positions avancées, notre tour ne devrait pas tarder.
Comme en écho, la radio grésilla.
La voix éraillée et fatiguée du colonel s’en éleva :
-Compagnie Andromède, un groupe de chasseurs-bombardiers se dirige vers vous pour pilonner la position, afin que vous puissiez passer. D’ici l’arrivée du raid, vous avez tout au plus deux minutes.
Mika hurla en direction de ses hommes :
-Vérifiez vos armes, vos munitions et tout ce que vous pouvez, deux minutes avant passage vers la ville basse !
Tous les hommes s’accroupirent au plus proche du point de sortie, priant, psalmodiant ou chantant des louanges à l’Empereur.
Un sifflement strident s’éleva, puis trois chasseurs-bombardiers survolèrent la position tout en la bombardant.
-Allez, go !
Les vétérans s’élancèrent tel un seul homme. Les artilleurs du fortin étant soit mort, soit en passe de l’être, les Troupes de Choc n’eurent pas à essuyer de tirs, mais Mika préférait quand même ne pas traîner dans ce couloir :les renégats n’abandonneraient pas la position aussi facilement.
Les soldats empruntèrent la pente terreuse qui menait vers les bas quartiers de Nanxéa, capitale de la planète actuellement au main d’une coalition de régiments renégats. Leur reprendre la ville basse, c’était un premier pas pour saper les fondations de la forteresse, dernier bastion adverse, mais avant que cela n’arrive, il restait du chemin à parcourir.
Le premier homme qui traversa la rue qui faisait directement face au point d’arrivé ne fit pas deux mètres. Un bolt de gros calibre vint le faucher et l’envoya au sol, tout en traçant un sillon sanglant sur le béton. Les autres stoppèrent net leur course.
Mika risqua un regard au coin de l’immeuble qui les abritaient. Il vit que la rue était surveillée, deux tas de sacs de sable abritant des bolters lourds.
Ce fut lorsqu’il aperçut le mortier qu’il prit peur.
-On recule !! Mortier !
Les troupes de choc eurent tout juste le temps de se retirer de la position avant qu’un obus n’y explose.
Les vétérans étaient pris entre deux feus, derrière eux, le fortin, devant eux, un mortier et des armes lourdes.
-Radio !Il nous faut un soutien aérien !
Un relatif silence s’installa, en attente de la réponse.
-Indisponible, Sergent !Va falloir passer par nous même !
Mika réfléchit intensément.
-On peut contourner ?interrogea-t-il.
-Impossible, ou alors on repasse devant notre ancienne position et on perdrais un temps considérable.
-Bon, je veux deux lance grenades pour bombarder d’ici cette foutue position. C’est trop aléatoire à mon goût, mais on a que ça pour le moment, on s’en contentera. Quant à moi, je vais me placer dans cet immeuble pour essayer de guider votre tir !
Deux hommes avec moi !
Rabal, l’homme de confiance de Mika, se présenta instantanément, ainsi que Hénos, ce vieux briscard qui briguait la place de sergent avant l’affectation de Mika. Il devait vouloir lui mettre la pression pour le faire dégrader.
Les trois hommes entrèrent dans le bâtiment en ruine par la fenêtre la plus proche.
Le premier et le second étage semblaient encore debout, les autres s’étant le plus probablement effondrés. Mika et ses deux compagnons se frayèrent furtivement un chemin jusqu'à l’opposé du bâtiment, d’où ils voyaient la position.
Les trois soldats s’agenouillèrent, et Hénos chuchota :
-Sergent, si on s’en chargeait nous même ?
-On s’en tient au plan, une grenade peut pas les louper, alors que nous, oui, répondit Mika.
Il activa son communicateur et y inscrivit des données, qu’il transmit directement au reste de la compagnie.
Moins d’une dizaine de secondes plus tard, deux grenades vinrent s’écraser a coté des sacs de sables. L’explosion souffla plusieurs renégats ainsi que les sacs de sable.
Deux d’entre eux survécurent à l’explosion, et essayèrent de remettre le bolter lourd et le mortier debout, mais ils furent fauchés par les tirs des trois loyalistes restés à les observer.
-Rassemblement !
Les hommes rejoignirent leur Sergent et reprirent leur progression.
A chaque coin de rue, ils s’attendaient à être la cible de tireurs ennemis. Heureusement, les premiers quartiers de la ville basse étaient déserts.
Lorsque les troupes de choc arrivèrent à la place Impériale, ils furent cueillis par des tirs imprécis de fusils lasers. Ces derniers ne tuèrent personne sur le coup, mais les loyalistes durent se disperser à couvert. Le fait d’avoir été découvert rendait la situation délicate, et il valait mieux s’en sortir avant l ‘arrivée de matériel lourd.
Petit à petit, les loyalistes purent ouvrir le feu, des rafales de plus en plus sporadiques leur répondant.
Mika commença à crier des ordres afin que leur riposte soit assez efficace pour les dégager de la place.
Un sifflement se fit entendre. Comprenant que sa pire craint était désormais réalité, Mika se leva et hurla :
-« On dégage !! »
Compte tenu du fait que le tir de barrage avait été entendu assez tôt, les hommes avaient pu se disperser, mais certain d’entre eux ne purent éviter les obus a fragmentation. Mika entendit avec horreur les cris des quelques Gardes criblés de shrapnel, et en se retournant, il vit un de ses hommes proprement déchiqueté par un des obus qui avait explosé à quelques centimètres de lui. Celui là avait été chanceux : il ne souhaitait à personne de mourir lentement après un barrage, car c’était la pire agonie connue.

Le barrage dura encore cinq bonnes minutes, cinq minutes d’angoisse et de terreur visibles dans les yeux de chacun des vétérans. Aucun champ de bataille, Aucun camp d’entraînement ne pouvait préparer un homme à l’horreur de l’artillerie. Mika garda les yeux fermés et les dents serrées pendant toute la durée du bombardement, et il pensa qu’il en était de même pour tous ses hommes.
Alors qu’il commençait à penser que tout était fini, Mika remarqua que le bombardement perdit en intensité. Il risqua un regard hors de sa cachette, et presque en même temps, l’opérateur radio lui tendit un fac-similé maculé de terre et du sang qui s’écoulait du doigt tranché du soldat. On pouvait malgré tout y lire :
- « A tous les groupes en opération, une équipe de sape a réussi à faire exploser des réserves de munitions de l’ennemi. A tous les groupes aux coordonnées ci-jointes, profitez de la baisse de régime pour passer. Terminé. »
Les coordonnées en question couvrait une grande partie de la ville basse, dans laquelle se trouvait la compagnie de vétérans de Mika.
Une dernière explosion, puis seul le bruit sourd d’explosions lointaines.
Le sang du Sergent ne fit qu’un tour.
-« En avant, ramassis de feignasses ! Regroupement et départ !! Au trot ! »
Enfin, ils allaient pouvoir sortir des zones bombardées, pour rejoindre le dernier bastion, constitué de corridors étroits, de regards cachés derrière des tableaux, et dernier carré des Renégats, les plus déterminés, les mieux armés et protégés. Une autre forme d’horreur attendait les vétérans, et Mika savait que tous feraient face à l’ennemi la tête haute et le fusil chargé.

Je ne dit q'une chose yabon et glop-glop.
C'est haletant au possible et moi qui ne suis pas sportif de haut niveau, j'en suis tout essouflé.
Je délire surement mais je vois dans ton récit une inspiration d'"Il faut sauver le soldat Ryan" et plus précisement de la séquence où Caparzo se fait flinguer et s'ensuit une traversé périlleuse dans une ville en ruine, mais je dois délirer, désolé.

Marni, comparateur comparatiste.

Nan, nan, tu délires pas tant que ca, il y a une inspiration...mais très lointaine...

Mon dieu, ou est Ryan ?
Il faut lui venir en aide!!!!
Sinon tres bon texte qui tiens en haleine (putride pour les adorateurs de Nurgle).

La suite pour bientot ????
Maeglyr

En fait, la suite est faite et terminée depuis des plombes, mais je la retrouve plus sur mon PC, j'attends le warfo pour la retrouver.

carlito

Areusement que je suis là
http://forum.warhammer-forum.com/index.php?showtopic=69369 Par contre tu n'hésites pas à le mettre en texte intégral et à supprimer mon message.

Marni, ça aurait du être publié d'abord ici, parce que chez nous y'a pas de crash , dit il en touchant du bois